Un établissement collégial inclusif : petit guide de bonnes pratiques
L’inclusion est un mot très tendance depuis quelques années, mais ça veut dire quoi? Être inclusif, selon le dictionnaire Larousse, c’est d’intégrer un groupe de personnes pour mettre fin à leur exclusion. Il y a plusieurs groupes de personnes à intégrer pour une société plus égalitaire, telles que les communautés autochtones, les personnes racisées ou celles en situation de handicap. Toutefois, je vais me concentrer ici sur l’inclusion des personnes de la communauté 2SLGBTQIA+ en vous donnant quelques conseils. Bien qu’ils ciblent spécifiquement la diversité sexuelle et de genre, certains sont tout à fait applicables à d’autres groupes de personnes qu’on souhaite inclure.
Reconnaître l’exclusion
Je crois sincèrement qu’il faut d’abord s’éduquer sur les diverses oppressions et les obstacles auxquels ces personnes peuvent faire face. C’est la première étape pour reconnaître ses propres privilèges et réfléchir sur les barrières possibles dans l’établissement d’enseignement.
Donner une voix
Rien de mieux que de donner une voix aux principales personnes concernées, plutôt que de tenir pour acquis et de faire à leur place. Pour ce faire, il est possible de consulter sa propre communauté collégiale par un sondage ou un groupe d’échange, ainsi que de faire appel à des personnes ou des organismes de la diversité sexuelle et de genre pour soutenir l’établissement dans son processus d’inclusion.
Adapter l’environnement et les pratiques
Il y a certainement des aménagements à faire dans les lieux physiques pour offrir plus de choix et d’espaces sécuritaires. Il y a aussi d’autres pratiques à adopter, par exemple : afficher ses pronoms et accords dans sa signature de courriel, dire ses pronoms et demander les pronoms à la personne à laquelle on s’adresse, utiliser un langage épicène dans ses communications, pluraliser les catégories de genre dans les procédures administratives, etc.
Passer par l’éducation
Après tout, la mission d’un établissement collégial n’est-elle pas d’offrir un milieu d’apprentissage et de développement à sa communauté? L’inclusion de la diversité sexuelle et de genre peut donc facilement se faire par l’éducation, entre autres par des activités de sensibilisation, mais aussi par le choix des conférences offertes, les œuvres littéraires utilisées dans les cours de français ou disponibles à la bibliothèque, les personnes représentées dans les activités pédagogiques en classe, etc.
Il est tout à fait normal d’avoir besoin de soutien et d’outils pour changer ses pratiques. L’important c’est l’écoute, l’introspection et l’ouverture!
Marie-Pier Quessy
Stagiaire en sexologie